Ce premier webinaire fait partie d’une série de webinaires sur la sécurité hydrique et les écosystèmes d’eau douce en Méditerranée continue. La série vise à améliorer et partager l’état des connaissances sur les liens entre la sécurité hydrique et les écosystèmes naturels d’eau douce à l’échelle régionale (bassin méditerranéen), nationale et locale. La série est organisée par Living Planet Morocco (LPM) et la Tour du Valat dans le cadre du projet ‘Upscale Sebou Water Fund’ soutenu par l’initiative DIMFE.

 L’objectif de ce 1er webinaire était de passer en revue l’état actuel des connaissances sur les zones humides méditerranéennes, en se basant principalement sur les résultats produits par l’Observatoire des Zones Humides Méditerranéennes. Ils montrent une image globale des tendances récentes, notamment la perte et de la dégradation continues de ces écosystèmes à l’échelle du bassin, se traduisant par un déclin de leurs habitats et de la biodiversité qu’ils abritent. Parmi les facteurs clés expliquant cette situation alarmante, on trouve : i) la forte croissance démographique observée ces dernières décennies dans la région, notamment le long des côtes ; ii) l’artificialisation des sols avec l’étalement urbain et ; iii) le développement rapide de l’agriculture accompagné, le plus souvent, d’une importante intensification des pratiques dans de nombreux pays. Ces derniers agissant comme les principaux moteurs des changements et conduisent à un accroissement des pressions sur les ressources naturelles, plus particulièrement l’eau. Sa surexploitation, à travers la construction de barrages et de réservoirs par exemple, entrainant une baisse de sa disponibilité pour les milieux naturels humides et, par conséquent, une altération de leurs fonctions et de leur capacité à fournir des services écosystémiques au bénéfice de la société. Cependant, les réponses existent et les acteurs locaux, nationaux et régionaux continuent de s’engager dans la protection des zones humides. On note, par exemple, que le nombre de sites désignés dans le cadre de la Convention de Ramsar continue d’augmenter, même si la mise en œuvre de leurs plans de gestion reste problématique dans de nombreux cas.e