L’originalité du site se justifie par l’attribution du critère 1 de Ramsar à ce complexe de zones humides ; celui-ci abrite aussi des communautés végétales et animales bien diversifiées, expression d’une diversité d’habitats et d’écosystèmes qui justifie l’attribution de quatre autres critères Ramsar :
– présence de plusieurs espèces rares/menacées (critère 2), parmi lesquelles une quinzaine de Vertébrés ;
– ses peuplements sont très diversifiés (critère 3), avec 88 espèces d’hygrophytes, représentant 50% de la flore méditerranéenne du Maroc et offrant une mosaïque complexe d’habitats (Tamariçaie, Typhaies, Phragmitaies, Scirpaies, Jonchaies et des lits aquatiques à potamot, zostère et ruppies) ;
– ses communautés animales sont relativement riches, tel qu’en témoignent les quelque 165 espèces de vertébrés (8 Amphibiens, 22 Reptiles, 35 Mammifères et une centaine d’oiseaux d’eau et paludicoles migrateurs et ou nicheurs) ;
– le critère 4 est amplement vérifié, sachant que le complexe se situe sur la voie Est-Atlantique de migration d’oiseaux et constitue ainsi une halte migratoire pour une soixantaine d’espèces d’oiseaux d’eau ouest-paléarctiques, pour lesquelles il constitue une zone clé au cours de leurs passages, mais aussi en hivernage ;
– le critère 6 n’est pas vérifié que pour la Foulque caronculée.

Quatre espèces sont considérées comme rares ou menacées à l’échelle nationale (Cotula coronopifolia, Paspalum vaginatum, Sarcocornia perennis et Ruppia maritima). De plus, trois espèces de macrophytes benthiques sont essentielles comme habitats de développement d’un peuplement de macroinvertébrés benthiques et d’amphibiens (Potamogeton pectinatus, Zostera noltii et Ruppia maritima).

La lagune de Smir correspond à un écosystème estuarien méditerranéen de type unique au Maroc, elle se distingue des cinq autres écosystèmes lagunaires marocains, notamment par sa genèse et sa dynamique naturelle. C’est l’un des derniers représentants d’un réseau de zones humides qui caractérise les petites plaines alluviales côtières qui s’étendent sur les bas versants de la bordure Est de la péninsule tingitane ; en effet, les autres zones humides de ce réseau ont été en grand partie urbanisées. Ce site assure la recharge d’une nappe d’eau douce côtière (au niveau de la plaine alluviale) ; les deux grandes unités hydrologiques (barrage et marais) participent à cette fonction. Le site joue un rôle récréatif et éducatif très important notamment l’accueil du public visiteur et des actions de sensibilisation et d’éducation environnemental. La zone des marais se trouve dans une zone d’attraction touristique et peut jouer un rôle central dans la valorisation de l’écotourisme.

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Un schéma de gestion et programme d’aménagement a été réalisé  au cœur de la démarche de préservation du marais de Smir et qui a été initiée par le Département des Eaux et Forêts, en partenariat avec le Conservatoire du Littoral français. Cette démarche appuyée par de l’expertise internationale est également largement partagée par les acteurs du développement local, conscients de l’intérêt commun de préserver cet espace à forte valeur patrimoniale. Les orientations présentées dans ce schéma de gestion s’appuient sur des éléments de diagnostic récoltés sur le terrain et ciblant un  projet modèle de valorisation écotouristique du site et de sa préservation. Cet appui a contribué à faciliter les échanges entre les différents acteurs impliqués localement par ce projet et d’aboutir à la définition d’un schéma de gestion pour la préservation du marais. A noter que ledit plan de gestion est pris comme outil de référence mis en œuvre actuellement dans un cadre partenarial avec les acteurs clés du site.

 La lagune de Smir est utilisée depuis longtemps comme terrain d’illustration pour l’enseignement de sciences de la nature, à la fois dans l’université et les établissements scolaires.

Un plan de gestion est mis en œuvre avec les partenaires dans un cadre de partenariat avec les acteurs et autorités locales

Les pressions sont fortes (urbanisation et mise en culture, infrastructures routières, chasse …) en plus de la pression touristique par la présence de différents complexes hôteliers et animation touristique le long de la zone littorale avoisinante.

Oui le plan de gestion cité en détail dans le paragraphe 9.

Dernières mises à jour: mars 2021